Témoignages

Ils ont été diplômés à l’IUT de La Rochelle et sont anciennes et anciens étudiants du département Informatique. Devenu.es professionnel.les dans divers domaines, ils ont accepté de nous partager leurs expériences, leur enthousiasme et donnent même quelques conseils aux futurs étudiant.es.

Martin Boneau, administrateur systèmes et réseaux

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Premières graines

Féru d’informatique, et surtout curieux de savoir comment ça fonctionne, Martin Bonneau se tourne naturellement vers le DUT Informatique de l’IUT de La Rochelle, une fois son bac en poche.

Là-bas, il acquiert des compétences qui lui servent encore dans sa carrière actuelle : outre les fondamentaux de l’informatique, il développe des soft skills comme l’organisation, l’autonomie, l’ouverture… “et se débrouiller !”, ajoute Martin. “Le meilleur apprentissage, celui qui nous prépare à la réalité du terrain”.

Lors de sa dernière année, il effectue son stage de fin d’études chez DARVA, une entreprise niortaise qui développe des applications à destination des assurances. Un stage qui se déroule si bien que son chef lui demande ce qu’il compte faire l’an prochain.

Et ça, Martin le sait déjà : il veut compléter sa formation par un diplôme d’administrateur Infrastructure et Cloud, dispensé par OpenClassrooms, une plateforme de formations en ligne. En alternance, bien sûr !

Avec cette formation, si j’avais envoyé une candidature spontanée chez DARVA, ils ne m’auraient même pas rappelé. En 2019, OpenClassrooms n’était pas encore très connu et le 100% digital freinait beaucoup d’entreprises. Ils ont accepté de me proposer une alternance parce qu’ils étaient satisfaits de mon travail, pas pour l’école ou la formation”, explique t-il.

Croissance

C’est ainsi que l’étudiant commence une nouvelle formation de 2 ans chez OpenClassrooms, en étant présent 3 jours par semaine chez DARVA.

Mais pourquoi choisir cette formation à distance, quand les licences en informatique et les écoles d’ingénieurs existent ?

Je voulais faire autre chose que du développement, découvrir d’autres facettes de l’informatique. Ce parcours centré sur l’infrastructure et le cloud n’existait pas dans le cursus public. Ce qui m’a plu, c’est que je pouvais faire de l’alternance tout de suite et ne pas avoir d’attache d’école, puisque tous les cours étaient en ligne. Je pouvais même suivre mes cours en étant chez DARVA, et poser des questions en cas de besoin !”, raconte Martin.

Avec le cursus OpenClassrooms, il apprend tout ce qu’il faut savoir sur la production, en se servant de ses connaissances en développement lorsque c’est nécessaire chez DARVA, où il fait beaucoup de DevOps, en intégrant de l’automatisation dans les tâches quotidiennes.

Enracinement

Après ses deux ans d’alternance, Martin est de nouveau confronté à la même question de son chef : que veut-il faire l’année prochaine ? Encore une fois, le jeune diplômé a la réponse. Rester chez DARVA. Lui est alors proposé un CDI avec globalement les mêmes missions, et un peu plus de responsabilités !

Mon rôle est simple : je m’assure que l’ensemble de l’infrastructure est disponible et fonctionne correctement, et fonctionnera correctement demain”, déclare Martin.

Aucun jour ne se ressemble tant les tâches sont variées. Un jour de la sauvegarde de serveur, l’autre de la maintenance, ou encore des mises à jour ou des commandes… Il conduit également des projets long terme plus complexes.

Par exemple, il met en place un gestionnaire de mots de passe pour l’ensemble de l’entreprise, soit presque 200 personnes. Le but : retirer les mauvaises pratiques de sauvegarde des mots de passe sans ajouter de la complexité à l’environnement de travail. Un projet de conduite du changement qui nécessite beaucoup de communication et d’accompagnement des salariés. “Il faut trouver le juste milieu, explique Martin. Ne pas trop communiquer vers les personnes qui utilisent déjà le nouveau gestionnaire, mais gérer les réfractaires et leur montrer que l’outil est facile et utile”.

Il a également participé au renouvellement de la plateforme de sauvegarde de l’entreprise, un travail quotidien en équipe au vu de la taille du projet : “Cela m’a demandé énormément de polyvalence, car il faut choisir le bon outil, sauvegarder toute l’entreprise, les données de tous les services et les migrer”.

Martin ne s’ennuie pas et apprend tous les jours, et c’est ce qui lui plaît !

Déploiement

Après toutes ces années passées chez DARVA, est-ce que Martin a envie de voguer vers de nouveaux horizons ? Pas vraiment.

Je me plais beaucoup chez DARVA, assure t-il. Tant que j’apprends et que mes missions sont intéressantes, je suis bien là où je suis. Je n’envisage pas de changer d’entreprise pour le moment”.

D’après lui, même s’il restait à son poste actuel encore 10 ans, le métier serait totalement différent. Le secteur évolue très vite, beaucoup de professions n’existent plus, d’autres se créent. C’est une césure de métier alors que l’intitulé du poste reste le même.

Et sur l’intelligence artificielle ? “Le cerveau humain est capable de réfléchir à des choses beaucoup plus intéressantes que les tâches basiques qui peuvent être accomplies par l’IA. De toute façon, on assiste à une métamorphose complète de tous les métiers de l’informatique tous les 10 à 20 ans !

Rendez-vous dans 10 ans pour constater les évolutions du métier d’administrateur systèmes et réseaux, mais il est bien possible que Martin travaille toujours dans le même domaine !

NATAN CHARPENTIER, responsable technique développement mobile 

L’exploration, la collaboration et l’innovation : voilà les forces motrices qui ont guidé Natan Charpentier sur le chemin de l’informatique. Fort de trois années enrichissantes à l’IUT de La Rochelle, où il a acquis des connaissances précieuses, il navigue désormais à travers un océan de projets, toujours dirigé par la passion de son métier.

Découverte de l’informatique

Aussi loin qu’il se souvienne, Natan Charpentier a été animé par une passion ardente pour l’informatique. Subjugué par les heures passées devant son ordinateur, il a pensé qu’une carrière dans ce domaine innovant serait forcément intéressante et riche en opportunités.

En revanche, Natan n’avait aucune envie d’aller à la fac. “Je voulais avoir une bonne base de connaissances qui m’ouvrirait des portes, mais avec un apprentissage concret. Le DUT (aujourd’hui BUT) Informatique de La Rochelle m’a semblé idéal”, partage t-il.

Armé de son DUT Informatique, il poursuit ses études dans la licence professionnelle développement mobile full stack de l’IUT. Désireux de plonger rapidement dans le grand bain professionnel, cette troisième année a répondu à ses désirs, lui permettant de se spécialiser dans la création d’applications mobiles.

J’peux pas j’ai musée

Lors de sa deuxième année de DUT Informatique, Natan réalise son stage auprès de l’association J’peux pas j’ai musée ! qui développe des produits numériques pour les musées de la région, tels que le Muséum d’Histoire naturelle de La Rochelle ou le Musée d’Angoulême.

Cette expérience étant une réussite, l’association lui propose une alternance, ce qu’il accepte avec plaisir.

Pendant mon année d’alternance, j’ai eu le privilège de créer une application mobile pour un musée et un serious game immersif où le récit évolue en fonction du musée visité. Plus amusant qu’un audioguide !”, raconte Natan.

Aujourd’hui encore, le développeur maintient une relation précieuse avec l’association. Par le biais de sa micro-entreprise, il continue à apporter son expertise, en assurant la maintenance de l’application mobile et en développant de nouvelles fonctionnalités passionnantes.

Aider son prochain

A la fin de son cursus scolaire, Natan décide de créer Les Suricates avec 2 amis rencontrés à l’IUT. Il s’agit pour le moment d’une alliance de 3 micro-entreprises, en attendant la création officielle de la société.

L’inspiration nous est venue d’un projet mené pendant la licence professionnelle. Chargés de créer une application, nous avions choisi une solution d’aide aux étudiants, notamment pour leur alimentation. Nous avons eu envie de faire de cette idée une réalité”, se souvient Natan.

“Les Suricates” se donne pour mission de concevoir une gamme d’applications mobiles dédiées non seulement à faciliter la vie des étudiants, mais aussi à soutenir les enfants en situation de handicap.

L’ascension professionnelle

Très rapidement après l’obtention de son diplôme, Natan rejoint Educacode, une entreprise spécialisée dans l’hybridation de formations, métamorphosant l’apprentissage traditionnel en expérience digitale captivante. Leur créneau ? Révolutionner les formations routières, notamment en déclinant le code de la route en une application ludique pour les élèves et une application pour les moniteurs.

J’ai commencé en tant que développeur mobile en 2021. Nous étions seulement 2 à l’époque ! Mes missions étaient de participer au développement des applications mobiles de formation routière et de leurs fonctionnalités”, explique Natan.

En 2 ans seulement, l’entreprise est passée de 5 à 25 employés. Animé par une soif de responsabilités,  Natan a gravi les échelons pour devenir responsable technique développement mobile, à la tête d’une équipe de 5 personnes. En plus de ses tâches opérationnelles, il jongle entre management d’équipe et coordination des tâches et projets.

Je trouve toujours du temps pour développer car si j’arrête, je vais être dépassé ! Tout avance très rapidement”, commente t-il.

Le management a été un défi pour Natan, même s’il souhaitait ardemment acquérir plus de responsabilités. Sa formation l’a préparé à la gestion de projet, mais pas vraiment à la gestion d’équipe. Heureusement, il a pu suivre une formation au management qui l’a beaucoup aidé à gérer les problèmes du quotidien.

Partage de connaissances

Outre ses responsabilités chez Educacode et son side project, Natan est également intervenant à l’IUT de La Rochelle, souhaitant transmettre ses compétences aux nouvelles générations.

Un conseil qu’il aimerait donner aux étudiants, qui peut résonner au-delà des salles de classe : Ne jamais abandonner. Même si c’est difficile, il ne faut pas avoir peur d’essayer. Aucun résultat ne peut être atteint si on ne fait pas cet effort. Et même en cas d’échec, c’est toujours une expérience à prendre pour faire mieux plus tard.